📚 Conseil de lecture [2]

Résumé – Le Livre Noir du Haut-Karabakh :

Ce livre est bien plus qu’un simple document géopolitique : c’est un acte de mémoire. Dans Le Livre Noir du Haut-Karabakh, Tigrane Yégavian réunit les témoignages, les analyses et les regards de plusieurs figures engagées ; chercheurs, diplomates, militaires, journalistes, acteur, pour rendre compte de la guerre de 2020 et de ses prolongements. On y croise des signatures comme celles de Gérard Chaliand, Igor Lazarev-Dorfmann, Alexandre Del Valle, ou encore Sylvain Tesson.

L’ouvrage revient sur les racines historiques du conflit, les responsabilités politiques, les opérations militaires mais aussi la guerre informationnelle menée contre les Arméniens d’Artsakh. Il met en lumière la passivité complice des grandes puissances, le rôle des drones, la stratégie pan-turquiste, et l’utilisation des djihadistes syriens comme mercenaires.

Mais surtout, il rend justice aux victimes oubliées, aux civils bombardés, déplacés, et tués dans l’indifférence quasi générale.

Mon avis personnel :

C’est un livre nécessaire, dur, lucide.
Un document qui nous rappelle que les génocides ne commencent pas par des bombes, mais par l’indifférence.

Ce travail devrait être prolongé dans un tome 2, centré sur la seconde phase du drame : celle du nettoyage ethnique de 2023, quand plus de 140 000 Arméniens du Haut-Karabakh ont été expulsés en quelques jours, sous le regard du monde libre. Ce qui s’est passé après 2020 est la suite logique du silence. Il faut en témoigner aussi.

Ce n’est pas qu’un livre à lire.
C’est un livre à transmettre, à recommander, à relayer — pour que l’Histoire ne soit pas écrite par les bourreaux.