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📚 Conseil de lecture [1]

Titre : Rose de Diarbékir — Une passion arménienne
Auteur : Corinne Zarzavatdjian
Edition : Les Presses de la Cité

Résumé du livre

À la fin du XIXᵉ siècle, dans la ville de Diarbékir, au cœur de l’Empire ottoman, une jeune fille prénommée Rose grandit dans une famille arménienne cultivée, profondément attachée à la France et à ses racines. Curieuse, vive et passionnée de théâtre, elle rêve de liberté, d’art, et d’une vie affranchie des carcans imposés par son époque.
Mais ses aspirations se heurtent bientôt aux secousses de l’histoire : sous le règne du sultan Abdülhamid II, les premières persécutions contre les Arméniens éclatent. Face à la peur et à la brutalité, Rose refuse de se taire ou de fuir. Portée par une révolte intime et un profond sens de la justice, elle s’engage, à sa manière, dans la résistance. Elle devient alors le visage d’une jeunesse éveillée, audacieuse, déterminée à faire entendre sa voix.

Avis personnel : 

Du rire aux larmes, de l’espoir au désespoir…

Rose de Diarbékir est de ces romans qui vous emportent dès la première page pour ne plus vous lâcher. Chaque chapitre est une montée d’émotion : un moment de grâce, un frisson, une douleur. On passe sans prévenir du sourire aux larmes, tant les personnages sont familiers, presque intimes. Comme si Rose, sa famille, ses rêves, c’était nous. Comme si tous les Arméniens, malgré le temps et la distance, portaient la même mémoire, la même tendresse, la même blessure.

Ce livre mêle avec brio la fiction romanesque et la réalité historique. Il donne corps à un pan entier de notre histoire, trop souvent ignoré, en y injectant une force dramatique bouleversante. On aimerait croire que tout est vrai, mot pour mot, de A à Z — tant c’est fort, tant c’est juste.

Mais au-delĂ  du rĂ©cit, Rose de DiarbĂ©kir rĂ©sonne profondĂ©ment avec le projet d’Alliance Bleu et Abricot : rĂ©investir l’espace intellectuel français d’une voix armĂ©nophile assumĂ©e. Ce roman n’est pas qu’un hommage, c’est une arme douce, une Ĺ“uvre qui nous donne les clĂ©s pour comprendre, pour transmettre, pour dĂ©fendre.

On y retrouve les grandes figures qui ont tissé le lien France–Arménie : Jean Jaurès, Clemenceau, Anatole France… Et même Tchobanian ! Une surprise inattendue, mais tellement bienvenue. Corinne Zarzavadjian a su mettre en mots l’amour inépuisable que les Arméniens portent à la culture française.

Ce roman mériterait d’être adapté au cinéma. C’est un chef-d’œuvre.

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