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La Russie reconnaît peiner à fournir l’Arménie en armes à cause de la guerre en Ukraine

Source : Figaro.fr
Auteur : via l’AFP
Illustration : Le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan et son homologue russe Sergueï Lavrov, mai 2025 – image officiel

L’Arménie, qui dépend de la Russie pour son effort militaire dans un contexte de conflit avec l’Azerbaïdjan voisin, a cherché ces dernières années à se tourner davantage vers les Occidentaux pour s’approvisionner.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé ce mercredi que la Russie est confrontée à des difficultés pour fournir en armements l’Arménie, son alliée du Caucase, en raison de son offensive en Ukraine. L’Arménie, qui dépend de la Russie pour son effort militaire dans un contexte de rivalité avec l’Azerbaïdjan voisin, a cherché ces dernières années à se tourner davantage vers les Occidentaux, en particulier la France, pour s’approvisionner.

Lors d’une conférence de presse à Erevan aux côtés de son homologue arménien Ararat Mirzoyan, Sergueï Lavrov a reconnu que certains contrats d’armement avaient été retardés ou réaffectés en raison de l’offensive russe de grande ampleur en Ukraine. «Nous sommes actuellement dans une situation où, comme cela s’est produit tout au long de l’histoire, nous sommes contraints de lutter contre toute l’Europe», a assuré le ministre russe.

Critique de l’approvisionnement arménien chez les Occidentaux

«Nos amis arméniens comprennent que dans de telles conditions, nous ne pouvons pas remplir toutes nos obligations dans les délais», a-t-il ajouté. Sergueï Lavrov a aussi critiqué la volonté de l’Arménie de s’approvisionner chez les Occidentaux, tout en assurant que Moscou ne s’y opposerait pas. «Lorsqu’un allié se tourne vers un pays comme la France, qui mène le camp hostile et dont le président et les ministres expriment ouvertement leur haine envers la Russie, cela soulève des questions», a-t-il relevé.

Les relations entre Moscou et Erevan traversent une période de tensions depuis la reprise, par la force militaire, de l’enclave contestée du Karabakh par l’Azerbaïdjan en 2023, qui était contrôlée par des séparatistes arméniens depuis les années 1990. L’Arménie a notamment gelé sa participation à l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire entre anciens pays soviétiques chapeautée par la Russie.

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